vendredi 28 novembre 2014

Témoignage d'un secours héliporté à Bleau

            C'est arrivé un dimanche de printemps à l'Isatis où, comme à son habitude, ce massif était assiégé d'une horde de grimpeurs étrangers. Ce jour là nous grimpions sur Boule de nerfs, bloc jonché de racines saillantes, nécessitant une parade vigilante et la pose judicieuse de crash pads car le crux est en hauteur. Un jeune anglais nous observe, nous l'invitons à essayer en notre compagnie mais il déclina notre proposition, est-ce par timidité ?
            Au bout d'un moment, lassés par ce monde, nous fuyons vers les Hautes-Plaines, endroit beaucoup plus paisible. Le calme y fut néanmoins de courte durée car au bout d'une demie heure, le son d'un véhicule de pompier se fit entendre, laissant présager un incident du côté de l’Isatis. Quelques instants après, une seconde sirène retentit, puis une troisième, ce n'était pas bon signe. Le temps passe, nous nous acharnons sur un bloc quand nous entendîmes au loin dans le ciel un hélico. Au premier abord nous aurions dit un appareil de touristes, fréquent à cette saison, mais rapidement nous faisons le rapprochement avec les deux tons. Le bruit du rotors, de plus en plus fort, laisse enfin apparaître une couleur jaune et rouge celle de la Sécurité Civile, "ça sent l’œuf"...
            L'appareil tournoie non loin de nous et, après quelques essais infructueux, finit par se stabiliser. La scène est peu banale, un secouriste descend par le filin nous laissant croire un instant que nous sommes en haute montagne, quelque part dans le massif du Mont-Blanc avec le PGHM en visu. De grosses branches mortes, littéralement éjectées par la puissance des pâles nous obligent à nous mettre à l'abri ; la silice bleausarde est, quant à elle, en suspension dans les airs. L'opération semble prendre du temps mais le blessé finit par être hélitreuillé en compagnie du secouriste. L'appareil quitte le paysage et un silence de plomb s'abat sur le massif, comme après une tempête. Étrangement le sol est nu, dépourvu de la moindre aiguille de pin, comme si quelqu'un avait balayé le massif. Personne n'est indifférent devant une telle situation, les grimpeurs sont silencieux. Les secours au sol remballent et paraissent plutôt décontractés, comme si ce n'était qu'un exercice d'entraînement... Non loin de la zone d'intervention, derrière un gros bloc, un grimpeur belge surveille un énorme tas de crash, j'en profite pour discuter avec lui :
-  Monsieur est vendeur de pads ? il n'y en avait peut-être une dizaine.
-  Non mais si tu en veux un c'est le moment ! me dit-il avec humour. Avec l'hélico pourtant
assez haut, tous les pads aux alentours volaient comme des tapis volants, du coup je les ai
empilés et maintenus pendant l'intervention.
- Tu sais ce qui est arrivé ?        
- Bien sûr ! C'est moi qui ai appelé les secours. Un jeune anglais s'est entreprit d'essayer
Boule de nerfs seul et sans crash pad. Il est tombé et sa cheville n'a pas apprécié les
racines, une légère entorse.

            Un jeune anglais sur ce bloc ça me dit quelque chose, moi qui le croyait timide n'a-t-il pas été finalement orgueilleux à notre égard ? Heureusement pour lui l'accident était bénin. Le British a dû être sacrément impressionné par les moyens mis en œuvre, et se dire que les secours français ne plaisantaient pas. Mais pourquoi de tels moyens ? D'un côté on nous dit que le trou de la sécu s'agrandit, que des économies sont nécessaires, et de l'autre on envoie un hélicoptère pour une cheville, alors que le parking à pieds est à moins de dix minutes. Heureusement j'apprendrai plus tard que cet incident coïncidait avec la date programmée d'un exercice d'entraînement du GRIMP 77, cheville ou pas. Dans son malheur j'espère que notre anglais a pu au moins contempler la forêt. Si j'avais su, un peu plus tôt dans l’après-midi, j'aurais simulé une grave blessure afin de prendre sa place, sans oublier mon appareil photo, Bleau vu du ciel ça doit valoir le coup.   ;-)

            Vous vous dîtes que cette histoire est une fiction et bien regardez par vous-même ces quelques extraits ci-dessous en vidéo.

                         EscaJo



dimanche 23 novembre 2014

Voies ouvertes


Quelques nouveautés à GC

Voici un principe d'ouvertures participatives. C'est encore expérimental mais cela permettrait d'échanger entre grimpeurs des ouvertures de niveaux variés.
Le procédé semble fonctionner assez bien depuis un smartphone. Certes ça suppose d'avoir cet outil cependant le Père Noël approche...Autre alternative au numérique : le mardi soir à Gaston ;-)

D'ici quelques temps un tuto informatique sera mis en ligne afin que chacun puisse s'essayer, le tout dans un topo numérique (carnet de jeux). Si vous avez des remarques, suggestions n'hésitez pas.

C'est par ici
Ouvertures locales

lundi 17 novembre 2014

Romain le nouveau Whymper orléanais ?

Sacré Romain !


C'était un soir de juin où on décida de s'attaquer à la Directe du Petit Cervin, bloc majeur du circuit noir du massif de l'I à Buthiers, très peu réalisé et encore moins filmé... Pour celles et ceux qui ne comprennent pas le titre, c'est par ici.
Romain nous a tenu en haleine. Le culot devrait finir par payer, alors à quand la prochaine tentative ?

vendredi 7 novembre 2014

Respect


  Bleau est connu pour les blocs mais également pour les gravures rupestres. De là à voir ça ! Le message d'une admiratrice ? ;-)
(photo prise sous le Cigare à la 95.2)

dimanche 2 novembre 2014

Archive ou comment s'échauffer en... un mouvement.

Une ouverture insolite à Gaston Couté pour laquelle l'ouvreur souhaite rester anonyme (on peut le comprendre). Départ assis avec deux grattons en pieds puis tenter d'attraper la grosse verte, c'est tout et pourtant... En tout cas on a bien rigolé.

La preuve en image !